
Filière Audiovisuel
Représentant près de 320 000 emplois en France dont plus de 50 % en Ile-de-France, la filière audiovisuelle est en fort développement depuis plusieurs années. Si la majorité des emplois, et donc de l’activité, sont concentrés dans le cœur de l’agglomération parisienne, la Seine-et-Marne présente un fort potentiel de développement avec un enjeu de déconcentration de la production vers la grande couronne.
La France, territoire attractif pour les acteurs de la filière
L’attractivité internationale de la France dans la filière « audiovisuel » et notamment dans les secteurs du cinéma ou des jeux vidéo n’est plus à démontrer ces dernières années. La filière est dans une excellente dynamique en France avec plus de 2 milliards € d’investissement en 2022 et des prévisions très optimistes avec un volume de productions culturelles et créatives qui devrait doubler d’ici 2030.
Cette dynamique est principalement portée par l’industrie cinématographique et audiovisuelle qui vit une véritable révolution, avec la place prépondérante prise par les plateformes de streaming (Amazon Prime Video, Netflix, Disney+, Apple TV+…) devenues désormais productrices de contenus (films, séries, documentaires…). Selon le CNC, les investissements dans la création originale française par les plateformes de streaming sont en effet en très forte progression (près de 362 millions d’euros en 2023 contre 246 millions d’euros en 2021). Ce phénomène est d’autant plus important que les plateformes sont désormais soumises à une obligation de financement de la création d’au moins 20% de leur chiffre d’affaires, dont 75% doivent être consacrées aux œuvres d’expression originale française, ce qui signifie qu’elles doivent créer une partie de leur contenu en France.
Cette multiplication d’acteurs et de productions se traduit par une augmentation très forte des besoins en surfaces (studios, décors…) et en équipements de tournage. Les professionnels observent ainsi des tensions importantes sur la disponibilité des studios de tournage, en raison de la forte hausse du volume de commandes pour des fictions françaises à budget important et l’attractivité du territoire pour les productions étrangères (crédit d’impôt international, décors naturels attractifs, savoir-faire français). Tout un ensemble d’activités liées à l’industrie audiovisuelle seront ainsi amenées à se développer en France durant les prochaines années : plateaux de tournage, ateliers (production, fabrication de décors et costumes), espaces logistiques, hébergements, bureaux, etc.
Mais une dynamique qui doit faire face à une forte concurrence européenne
Depuis début 2025, la production audiovisuelle en France connaît un léger ralentissement, notamment en ce qui concerne les tournages. Les plateformes de streaming, qui jouent un rôle majeur dans l’activité des studios, tendent en effet à rationaliser leurs investissements afin de préserver leurs marges bénéficiaires. Par ailleurs, une incertitude plane sur l’avenir du crédit d’impôt international (C2I), dont le maintien dépendra des futures orientations budgétaires du gouvernement.
Dans le même temps, la concurrence européenne s’intensifie : les studios Pinewood de Londres poursuivent leur expansion, avec pour objectif de devenir le plus grand complexe cinématographique au monde (51 studios à terme). À Tres Cantos, au nord de Madrid, Netflix prévoit de doubler la taille de ses infrastructures, tandis que l’Europe de l’Est, menée par la Hongrie, accélère également le développement de sa filière audiovisuelle.
Focus : des projets de studios qui tardent à se concrétiser
Malgré une ambition nationale affirmée à travers l’appel à projet France 2030 « La grande fabrique de l’image » (plus de 68 lauréats – voir focus ci-après), de nombreux projets sont décalés dans le temps, redimensionnés voire abandonnés.
Ainsi, les studios de Bry-sur-Marne (enveloppe de 38 millions € obtenus dans le cadre de l’appel à projets) devraient doubler de taille d’ici deux ans et rivaliser avec les grands studios européens, notamment Pinewood à Londres). Provence Studios (Martigues) ou encore les studios de France Télévisions poursuivent également leurs modernisation et extension. De leur côté, les studios de TSF (Coulommiers) sont aussi en plein développement (voir ci-après).
Toutefois d’autres projets rencontrent des difficultés. Les studios de Tourcoing, Reims ou Montjoie accusent du retard, bien qu’ils restent prévus pour les prochaines années. Quant aux projets de Nice ou de Tigery, ils font face à des procédures de redressement et de liquidation judiciaire.
L’Ile-de-France, région clé de la filière en France
La Région Ile-de-France a une place prépondérante dans la filière de l’audiovisuel puisqu’elle concentre la majorité des entreprises, des emplois et des tournages. La production de films (cinéma, télévision, publicité) est la principale activité (43%) du territoire.
Les différentes activités de la filière de l’audiovisuel

Les retombées économiques directes et indirectes de la filière, et plus particulièrement l’accueil de tournages, sont conséquentes pour les territoires. On estime en effet que pour 1 € investi par les collectivités dans un projet audiovisuel, ce dernier génère près de 6.2 € de retombées directes locales. Des retombées qui sont aussi positives pour le tourisme puisqu’un euro investi génère 1 € de retombées économiques pour la filière.
L’impact de la filière sur les retombées économiques des territoires

Des perspectives de développement pour la Seine-et-Marne
Il existe un fort enjeu de déconcentration de la filière vers la grande couronne et particulièrement la Seine-et-Marne. Le département, particulièrement autour de Val d’Europe, accueille déjà de nombreux tournages grâce à la présence de plus de 200 décors naturels ou immobiliers, des formations (masters spécialisés de l’UPEM et de l’UGE). Plusieurs entreprises de la filière sont également implantées dans le département sur des activités de post-production (animation, montages, sons, etc.), de prestations de location de matériel de tournages, la restauration, les décors ou encore des agences artistiques.
Si ces entreprises sont principalement implantées dans les agglomérations de Val d’Europe et Melun Val-de-Seine, plusieurs intercommunalités du départementreconnaissent désormais la filière audiovisuelle comme un levier stratégique d’attractivité – notamment touristique – et de développement économique. En conséquence, certaines se structurent et se professionnalisent, notamment à travers la création de bureaux d’accueil des tournages, souvent intégrés aux offices de tourisme intercommunaux (Paris Vallée de la Marne par exemple).
Depuis 2023, l’intercommunalité de Coulommiers Pays de Brie s’est engagée dans un projet structurant de studios de tournages porté par TSF, acteur majeur de la filière en France.
Focus : les lauréats franciliens et seine-et-marnais de « la grande fabrique de l’image » – France 2030
Les projections établies à horizon 2030 confirment l’accroissement très important du volume de production qui pourrait doubler. Afin de répondre à cette demande et combler les besoins en studios de tournage, de production et des organismes de formation, le gouvernement a lancé l’appel à projet France 2030 « la grande fabrique de l’image ». Sur 175 dossiers reçus et 68 lauréats nationaux, 26 dossiers franciliens ont été retenus. Parmi eux, deux projets seine-et-marnais : les studios de Bailly (Val d’Europe Agglomération), dont le projet a été suspendu, et TSF Studios 77 à Coulommiers-Voisins (Coulommiers Pays de Brie).
La filière en chiffres (en France)
200 000
emplois
13 Milliards €
du PIB
La filière en chiffres (en Ile-de-France)
400
projets accompagnés
6 700
établissements
+ 700
prestataires techniques

85 000 m²
plateaux de tournage

70%
des jours de tournage en Ile-de-France
50%
des tournages en France ont lieu en Ile-de-France
54%
des emplois de la filière sont concentrés en Ile-de-France
6 133
entreprises de la filière image sont implantées en Ile-de-France
+ 2 500
lieux de tournages références en Ile-de-France
27
projets lauréats « La Fabrique de l’image » France 2030 en Ile-de-France
Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne
Institutionnels


Établissements d’enseignement supérieur


Associations et organisations professionnelles


Entreprises

Projets structurants
Depuis 2023, l’intercommunalité de Coulommiers Pays de Brie s’est engagée dans un projet structurant de studios de tournages porté par TSF, acteur majeur de la filière en France (voir focus ci-dessous pour connaître les détails du projet).
Sur 52 hectares de terrains sur la partie Nord-Ouest de l’aérodrome de Coulommiers-Voisins (communes de Maisoncelles-en-Brie et Pommeuse), un pôle spécialisé dans les productions cinématographiques est en plein développement. Ainsi, une première partie du projet se concentre sur 1,5 hectares de backlot parisien (avec possibilité d’extension) : 650 mètres de linéaires de chaussée dont 170 mètres de boulevard, 730 mètres de linéaires de façades de 12 mètres de haut, des bâtiments couvrant le milieu du 19ème siècle à nos jours, une bouche de métro, des balcons, fenêtres et portes praticables.
L’Airbus TSF A300 a également été réaménagé pour accueillir les tournages : cockpit avec affichage numérique programmable, plus de 150 sièges cabines et business. La prochaine phase du projet prévoit la construction de douze plateaux de tournage, dont l’ouverture est programmée pour 2025. (cf En Seine-et-Marne, les décors de TSF Studios : une révolution durable pour le cinéma français)
Backlot de Paris

A terme, l’objectif est de mettre à disposition un site réunissant tous les éléments nécessaires à la réalisation de productions cinématographiques ou télévisuelles (ateliers, studios, plateaux de tournage, zone de décors notamment des rues de Paris, etc.). Différents secteurs d’activités (hébergement, restauration) et corps de métiers sont susceptibles d’être sollicités par le déploiement de cette activité et plusieurs milliers d’emplois pourraient être créés. Les travaux de construction des premiers studios de tournage ont démarré en 2025 avec le projet d’accueillir de premiers tournages à l’automne 2025. TSF travaille également avec les pouvoirs publics pour développer un écosystème autour de ses studios (prestataires, co-traitants, aménités tels que des hébergements).
Ebauche du projet final

TSF
- Projet Dark Matters (Tigery, Essonne) : ce projet situé dans l’immédiate proximité du département et porté par la société Dark Matters proposera des plateaux de tournages virtuels ainsi que l’un des plus grands plateaux d’Europe de motions captures. Ce projet porté notamment par Luc Besson connaît aussi des difficultés puisque la société Dark Matters Solution a été placée en liquidation judiciaire en novembre 2024.
Événements

Festival du film fantastique
29 janvier – 2 février 2025
Gérardmer
+ 40 000 visiteurs

Festival international du film de comédie
13 – 19 janvier 2025
Alpe d’Huez
Unique festival dédié aux films de comédie

Festival du film d’animation
8 – 14 juin 2025
Annecy
115 000 entrées
14 000 accréditations
3 000 sociétés

Festival Séries Mania
21 – 28 mars 2025
Lille
+ 85 000 visiteurs
24 pays représentés

Paris Game Week
octobre 2025
Paris
117 exposants
3 constructeurs présents
Dispositifs de financements
nationaux ou régionaux

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