La hausse du nombre d’entreprises en difficulté sur le premier semestre 2024 va t-il impacter la réindustrialisation ?

Publié le 12/07/2024
La hausse du nombre d’entreprises en difficulté sur le premier semestre 2024 va t-il impacter la réindustrialisation ?
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Depuis la pandémie de Covid-19, l’ouverture de nouveaux sites industriels était chaque année supérieure au nombre de fermetures d’usines en France. Ces résultats indiquaient des premiers résultats positifs quant à l’objectif ambitieux de réindustrialisation et de souveraineté nationale.

Depuis le début d’année, et malgré la politique de réindustrialisation (par l’intermédiaire notamment de France 2030), la tendance s’inverse avec une hausse de 50% du nombre d’entreprises industrielles en difficulté (près de 40 usines menacées ou fermées à fin juin 2024 ; par exemple Ascometal, Caddie, Duralex, etc). Ces fermetures sont le résultat d’une conjoncture moins positive : effet de rattrapage post-covid, difficultés d’entreprises soutenues durant la pandémie, hausse du coût de l’énergie, évolution stratégique de certaines filières (l’automobile par exemple avec le passage du moteur thermique au moteur électrique).

Les projets et les ouvertures de sites industriels sont au contraire en légère baisse avec 23 sites d’un montant d’investissement supérieur à 1 million d’euros contre 27 sur la même période en 2023. Ce ralentissement pourrait s’accentuer dans les prochains mois, conséquence d’une hausse du taux d’intérêt et d’un contexte politique incertain.

L’ensemble de ces incertitudes pourrait entraîner un effet de décalage des investissements et des projets et ainsi impacter le processus de réindustrialisation.

Pour aller plus loin : Plus de fermetures d’usines que d’ouvertures : la réindustrialisation à la peine en France début 2024 (usinenouvelle.com)