Filière Intelligence artificielle
Considérée comme la 4ème révolution industrielle, l’intelligence artificielle permet le développement d’applications touchant de nombreux domaines : robotique industrielle, véhicules autonomes, détection des pathologies en imagerie médicale, identification d’anomalies financières, reconnaissance vocale, etc. L’IA est transversale et va connaître une application massive et diffuse sur l’ensemble des secteurs industriels durant la prochaine décennie (aéronautique, agriculture, logistique, santé, construction, énergie…) mais également dans les services publics, même si son appropriation par les collectivités reste timide à ce stade.
L’écosystème régional de l’IA
L’IA est une filière d’excellence à l’échelle de la Région Ile-de-France grâce à un écosystème varié et dynamique de chercheurs, de laboratoires, de formations (grandes écoles et universités) mais aussi d’entreprises et de start-ups implantées sur le territoire francilien. Forte de ces atouts, dès 2018, la Région a lancé un vaste plan d’accompagnement et de financement pour conforter son rôle dans le développement de la filière et répondre à son ambition de devenir la première région européenne en intelligence artificielle (Un plan pour faire de l’Île-de-France la 1re région européenne en Intelligence artificielle | Région Île-de-France (iledefrance.fr)). Avec une enveloppe de plus de 150 millions d’euros, la Région travaille au développement de l’IA dans le PME mais aussi de partenariats avec d’autres régions mondiales du secteur (Québec, la Bavière, etc.).
La filière en chiffres (Ile-de-France)
150
laboratoires de R&D IA
710 000
emplois dans l’IA et le numérique
1er
Pôle européen des Deep Tech
85 000
entreprises
600
Start-ups et PME
626
Projets accompagnés
Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne
Entreprise
Etablissements d’enseignement supérieur
Pôles de compétitivité
Cet écosystème comprend des incubateurs, des entreprises, des start-ups (80% des start-ups françaises sont implantées en Ile-de-France), des centres de formation et des laboratoires de recherche. Il est spatialement concentré dans Paris intra-muros et la petite couronne, particulièrement le sud de Paris et le plateau de Saclay.
En Seine-et-Marne, un écosystème de start-ups travaillant sur le développement de solutions basées sur l’IA tend à se développer, notamment dans les agglomérations de Grand Paris Sud et Paris Vallée de la Marne (Cité Descartes). A court terme, la Seine-et-Marne présentera une couverture généralisée du territoire en très haut débit, ce qui dégagera de nouvelles perspectives en matière de développement des usages numériques, à travers le déploiement de nouveaux services (e-administration, e-santé et télémédecine, médiation numérique, e-tourisme…) et de nouvelles applications liées à l’intelligence artificielle et à la maîtrise de la donnée dans un champ très large de secteurs :
- Mobilités (gestion du trafic et du stationnement, intermodalité, route 5G, assistance à la conduite et véhicules autonomes…)
- Agriculture (optimisation de la gestion des cultures – agritech, capteurs de données environnementales, systèmes prédictifs, engins agricoles autonomes…)
- Santé (diagnostic médical et médecine prédictive, Health Data Hub…)
- Industrie (impression 3D, robotique, logistique 4.0…)
- Education (outils pédagogiques et Edtech)
- Energie (pilotage énergétique des bâtiments – BIM, Smart Grid…).
Exemples de start-ups de l’IA implantées sur le territoire seine-et-marnais :
Evolukid (Meaux) : plateforme éducative spécialisée dans la formation des enfants et adultes aux nouvelles technologies (IA, robotique, data), elle a lancé récemment le programme KESK’IA, qui propose à des étudiants d’un territoire de suivre une formation sur la Data et l’IA et de développer des POC (proof of concept) leur permettant de bénéficier d’opportunités professionnelles auprès d’entreprises partenaires (Société générale, Publicis France, UPS, L’Oréal, Nestlé, SAP…).
Watt Earth (Moissy-Cramayel) : cette entreprise a développé une solution digitale WE.Vision mêlant IA et technologie en temps réel. L’objectif est de réaliser des économies d’énergie, d’anticiper les pannes de machines, etc. L’entreprise analyse les usages et corrige les surconsommations à la source et en temps réel. Cette IA permet de gérer un nombre important de contraintes tout en pilotant sans intervention humaine la complexité de réseaux de consommateurs et producteurs d’énergie (industrie, logements, etc.).
Lili.ai (Champs-sur-Marne) : solution d’assistance virtuelle spécialisée dans la gestion de projet. L’objectif est de détecter les sources de risques au cours d’un projet en optimisant la priorisation des tâches.
Leviaa (Montévrain) : start-up qui fournit une solution souveraine de stockage de données aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. Le stockage de données est réalisé en France sur des serveurs français.
Une stratégie nationale pour porter l’ambition sur l’IA
Au regard de ses enjeux (économiques, technologiques, sociaux, éthiques, géopolitiques), l’intelligence artificielle fait partie des piliers du plan « France 2030 » et a fait l’objet, en 2018, du lancement d’une stratégie nationale spécifique visant à accélérer son développement (recherche, formations, applicatifs, mise sur le marché et diffusion intersectorielle, soutien et encadrement du déploiement). Celle-ci a pour vocation de positionner la France comme l’un des leaders mondiaux sur des segments clés de l’intelligence artificielle, notamment par le biais d’un investissement massif sur la formation (700 M€), d’un soutien appuyé à une offre Deep Tech sur l’IA embarquée (objets connectés), l’IA de confiance (sécurisée, durable, transparente) et l’IA frugale (sobre en données utilisées et en énergie consommée) et en facilitant au maximum l’interaction entre l’offre et la demande des entreprises, des administrations et des collectivités en solutions de pointe.
Malgré le nombre limité de grandes entreprises numériques au sein de son tissu industriel, la France a su nourrir un écosystème de start-ups en IA extrêmement dynamique, comme en témoignent les recensements annuels effectués par BPIFrance et France Digitale ainsi que la très utile enquête European AI Landscape, publiée pour la 1ère fois en novembre 2020 par le Hub France IA avec des partenaires allemands et suédois. France Digitale a ainsi identifié une liste de 590 start-ups de l’IA (mars 2023), dont 60 % sont situées en Ile-de-France.
L’IA : une expérimentation timide mais en progression dans les services publics
L’intelligence artificielle, si elle est largement déployée dans les entreprises, commence timidement à être expérimentée dans les services publics. On constate à ce stade peu d’usages concrets (le dernier rapport du Conseil d’Etat en 2022 recensait 19 cas d’usage de l’IA dans le secteur public), mais le potentiel est colossal avec un grand nombre de domaines d’applications possibles de l’IA sur les politiques publiques, principalement sur des secteurs gourmands en données tels que la gestion de l’eau (ex. modélisation prédictive des chutes de pression dans les réseaux) et de l’énergie (ex. éclairage intelligent), mais également en ce qui concerne la relation avec les usagers.
Pour avancer dans ce domaine, les associations France urbaine et Intercommunalités de France ont lancé en 2023 ont lancé un appel à tous les territoires pour créer un « Observatoire national des usages de l’IA dans les services publics », à travers un plan d’actions proposant 3 grands axes stratégiques :
- L’IA au service des politiques publiques : partager entre collectivités des dispositifs qui favorisent la conduite des politiques publiques, via le déploiement d’une « bibliothèque d’IA territorialisées » et l’animation d’une communauté d’acteurs ;
- L’IA et la vie publique : organiser un débat démocratique « direct et apaisé » et promouvoir une société civile du numérique ;
- L’IA et la transformation des métiers de la fonction publique territoriale : identifier les impacts, encadrer les pratiques afin de s’assurer que l’humain reste au cœur du projet et accompagner les collectivités à adapter les métiers et les compétences des agents à la transition numérique.
Ce chantier s’étalera sur 3 ans, porté par un conseil stratégique qui accompagnera et outillera l’ensemble de la démarche.
Focus
Le démonstrateur d’IA de service public de la Région
Dans la continuité du plan IA et des challenges IA régionaux, la Région a lancé un démonstrateur regroupant des start-ups franciliennes qui vont travailler sur des cas d’usage afin de moderniser le service public :
- L’aide à la recherche d’aides régionales (start-up Aleia) : formulation de réponses à partir d’un corpus documentaire de la région
- Le support informatique (Alfred de LightOn) : simplifier le support information au sein des services de la région
- La valorisation de photos (BeeWant) : aider les agents dans la recherche d’éléments patrimoniaux, mobiliers ou architecturaux à partir du fond photographique régional
- La lutte contre le gaspillage alimentaire (Fullsoon) : améliorer la prévisibilité des repas à préparer dans les cantines de lycée
- La localisation d’actions régionales (Magic Lem) : améliorer la visibilité des politiques publiques régionales (géolocalisation).
L’IA en Seine-et-Marne, un cas d’usage concret
Le Syndicat des eaux de la Goële (regroupant 26 communes de la Communauté de communes Plaines et Monts de France) a souhaité travailler sur le gaspillage de l’eau. Pour cela, le syndicat a signé un partenariat avec la start-up Leakmited afin d’améliorer la distribution d’eau potable et réduire les pertes. Le rendement en eau du réseau est inférieur à 90%, les pertes d’eau potable avoisinant les 14%. Le Syndicat s’est donc fixé l’objectif d’ici 8 ans de réduire les fuites (liées particulièrement aux joints défectueux ou à l’introduction de racines dans les canalisations) à hauteur de 8%.
Le renouvellement des canalisations est une solution l’opération est coûteuse. Si elles sont renouvelées à hauteur de 1% par an, le syndicat cherche d’autres solutions dont l’usage de l’IA pour repérer et réparer les fuites. La Start-up Leakmited a constitué une base de données de 600 000 fuites rencontrées dans des environnements divers qui permet d’entraîner l’algorithme. Celui-ci peut ensuite identifier des zones à prioriser sur d’autres réseaux.
La stratégie nationale pour l’intelligence artificielle
Le plan France 2030 vise à faire de la France une pionnière de l’innovation en 2030. Pour y parvenir, le Gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (IA), en 2018. Faisant suite à la vision apportée par la mission Villani, la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle a jeté les bases d’une structuration de long terme de l’écosystème d’IA, à tous les stades du développement technologique : recherche, développements et innovations, applicatifs, mise sur le marché et diffusion intersectorielle, soutien et encadrement du déploiement.
Outre l’investissement dans la R&D et dans la formation, cette stratégie soutient également l’innovation de rupture en IA dans les secteurs prioritaires : santé, mobilité, sécurité et défense, environnement. Plusieurs outils opérés par BPI France ou le Secrétariat Général Pour l’Investissement ont été mobilisés pour cela.
La deuxième phase de la stratégie nationale pour l’IA prévoit au de consacrer au total 2,22 Mds€ à l’IA d’ici 2025, dont 1,5 Mds€ de financements publics et 506 M€ de cofinancements privés. La contribution publique proviendra du PIA4 (648 M€), d’autres crédits publics (crédits budgétaires des ministères et opérateurs, UE, collectivités à hauteur de 288 M€) et de France 2030 (pour le plan d’investissement exceptionnel dans la formation à l’IA de plus de 700 M€. Sur le total de 1,5 Mds€ de financement public, la formation représente 56 %, les mesures de soutien à l’innovation et économiques 33,5 % et les mesures pour la recherche scientifique et de transfert 10,5%.
En 2024, le Gouvernement a poursuivi son aide à la filière IA en lançant le « programme et équipement de recherche » (PEPR) d’accélération IA, piloté par le CEA, le CNRS et Inria, dans le but de faire émerger des technologies de rupture dans le développement et l’utilisation de l’IA, notamment pour lever les verrous scientifiques de l’IA frugale, de l’IA embarquée, de l’IA distribuée et de l’IA de confiance, et ouvrir la voie à l’engagement de l’industrie française dans le déploiement de l’IA. Ce programme a permis de labelliser 9 clusters IA (dont l’Université Paris Saclay), pôles d’excellence pour la formation et la recherche en IA, qui ont bénéficié d’un financement de 360 millions d’euros.
Pour répondre à la demande toujours plus importante de formation, de nombreux projets au travers du dispositif « compétence et métiers d’avenir » se développent autour de l’IA. De nouveaux lauréats ont été nommés sur les différents appels à projet (AàP) lancés dans le cadre de la stratégie nationale, à l’exemple de LeakMited, entreprise lauréate de l’AàP « démonstrateurs d’IA frugale pour la transition écologique des territoires » qui mène une mission à l’échelle de la Seine-et-Marne (cf. Focus : l’IA en Seine-et-Marne, un cas d’usage concret).
Quelques applications concrètes de l’IA pour les collectivités
L’IA s’impose comme un moyen de traiter la complexité administrative, telle que l’instruction des dossiers d’aide sociale des départements. Une solution conçue par la société Inetum, IODAS, permet ainsi de trier les demandes par type d’aide et de détecter des demandes incomplètes. Cette application IA extrait des données de formulaires Cerfa mais aussi de lettres manuscrites numérisées, encore nombreuses dans la sphère sociale.
Dans le même esprit, Montpellier s’intéresse à l’IA pour exploiter les délibérations. « La publication des délibérations en open data ça ne suffit pas. Trop souvent, seul l’expert du dossier connait l’historique des décisions de la collectivité. L’IA peut grandement aider à le reconstituer » explique Manu Reynaud, adjoint au maire de Montpellier en charge du numérique. La région Île-de-France a également identifié ce cas d’usage et explore parallèlement le tri automatisé des courriers entrants et l’identification des risques de conflits d’intérêt au sein de l’assemblée délibérante.
La lecture et l’interprétation d’images constitue le second terrain de prédilection de l’IA avec de nombreuses applications opérationnelles dans le domaine de l’environnement et de l’aménagement. Le syndicat mixte Val d’Oise Numérique a ainsi fait une démonstration de sa plateforme de détection des dépôts d’ordures illégaux. Nourrie de vues satellitaires haute résolution (30 cm) mises à jour deux fois par mois, l’IA peut repérer n’importe quel dépôt, évaluer son volume et alerter sur sa proximité avec une zone sensible comme un cours d’eau. L’usage de pièges photographiques permet ensuite de trouver les coupables. L’analyse d’images fait aussi partie des cas d’usages explorés par l’Île-de-France, dans un tout autre objectif. « Notre service patrimoine dispose de plus de 200.000 photos aujourd’hui sous exploitées. Avec l’IA nous allons pouvoir décrire les images et y associer des métadonnées« , explique Bernard Giry, DGA transformation numérique à la région Île-de-France. Avec à la clef la possibilité de repérer en quelques clics un type de mobilier précis sur une photo d’église ou de trouver une photo d’élu visitant un lycée pour les besoins du service communication.
L’IGN a de son côté travaillé sur la création d’un jumeau numérique permettant de référencer les fermes solaires. Pour rappel, dans le cadre de la loi ZAN, les collectivités doivent déclarer leurs zones géographiques dédiées à l’énergie solaire. L’IGN a conçu cette solution avec NamR, une startup de la deeptech créée en 2017, spécialiste de la data intelligence au service de la transition écologique. La startup développe des datasets enrichis et de l’imagerie à partir de l’open data, permettant la caractérisation qualitative et quantitative de tous les bâtiments. Il a fallu 2 mois pour construire l’algorithme et l’entraîner à partir de 10 000 photos de fermes solaires. Les premiers résultats sont attendus d’ici fin 2023. C’est une première tentative pour l’IGN, qui devrait travailler sur l’analyse de l’artificialisation des sols par département grâce à l’IA.
L’IA « générative », risque ou opportunité pour les services publics ?
L’IA dite « générative », qui a fait une apparition très remarquée début 2023 avec notamment le phénomène ChatGPT, suscite à ce stade autant d’enthousiasme que de méfiance. A Montpellier, l’élu en charge du numérique continue de justifier l’interdiction de l’application pour sa collectivité par la volonté de « faire les choses dans l’ordre en définissant au préalable une stratégie politique autour de l’IA« . La région Île-de-France s’oriente pour sa part vers l’expérimentation de cas d’usage. Une IA générative est ainsi évoquée pour permettre aux franciliens de se repérer parmi les quelques 400 dispositifs d’aide. La région partage cependant la prudence de Montpellier quant à la nature des données à confier à des IA conçues outre-Atlantique. Les deux privilégient des serveurs internes et des IA souveraines dès lors qu’il s’agit de traiter de données sensibles…avec comme corollaire la question du modèle économique dans un domaine très consommateur de ressources. Elles se posent du reste la question du déploiement de « copilot », un assistant basé sur ChatGPT que Microsoft va adosser à sa suite bureautique. Cette nouvelle fonctionnalité, potentiellement accessible à tous les agents, pose un double défi aux administrations. Car au renchérissement des licences – jugé très significatif par les intervenants – s’ajoute celui de la maîtrise des usages et des données.
Du côté de l’Etat, quelques initiatives émergent :
- le 19 septembre 2023, le gouvernement a ainsi lancé le premier Comité interministériel de l’intelligence artificielle générative, avec trois objectifs : le renforcement des formations pour développer les talents en France, le besoin en investissements pour croître l’innovation française à l’internationale, et la régulation obligatoire pour protéger des dérives. Des propositions concrètes sont attendues d’ici le début d’année 2024.
Le 5 octobre 2023, Stanislas Guérini, ministre de la transformation et de la fonction publique, a lancé une expérimentation de l’intelligence artificielle générative dans les services publics : 1000 agents volontaires vont être équipés d’un outil utilisant l’intelligence artificielle pour les accompagner dans la rédaction des réponses en ligne aux avis et commentaires des usagers, lors de leurs démarches en ligne. Les agents superviseront et modifieront la réponse avant de l’envoyer à l’usager. Les données sont totalement anonymisées, la confidentialité est ainsi complètement préservée pour l’usager.
L’IA et l’industrie
L’intelligence artificielle (IA), en particulier avec des modèles comme ChatGPT, a suscité une prise de conscience chez les industriels quant à son potentiel révolutionnaire. Les entreprises investissent désormais entre 0,5 % et 1 % de leur chiffre d’affaires dans l’IA, mettant en avant son efficacité, notamment dans des domaines tels que la maintenance de machines.
L’IA générative s’avère particulièrement utile pour résoudre des problèmes tels que le manque de codification des opérations de maintenance et la nécessité d’adapter les stratégies de maintenance pour des actifs vieillissants. Les industriels voient également l’IA comme un moyen de réduire les coûts de recherche et développement, d’améliorer leur empreinte environnementale et d’anticiper des scénarios de crise.
Cependant, le déploiement à grande échelle est entravé par la nécessité d’harmoniser les données provenant de différentes sources dans les usines, une tâche qui s’annonce coûteuse et complexe. Seulement 7 % des entreprises déploient actuellement ces solutions au rythme prévu, soulignant que l’adoption généralisée de l’IA dans l’industrie est encore à ses débuts
Projets structurants en Seine-et-Marne
- EDF Lab des Renardières : le site compte une quarantaine de laboratoires travaillant sur les applications et technologies du futur en matière énergétique, dont la plupart fonctionnent à l’aide de l’intelligence artificielle :
- Concept Grid : systèmes électriques intelligents développés pour les réseaux de demain en intégrant les EnR et les nouveaux usages de l’électricité, en conditions d’exploitation normale ou perturbée. 10 km de réseau (aérien et souterrain) avec une puissance de 20 Mgw, testés sur un éco-quartier d’habitation de 45 maisons en simulation numérique.
- La maison évolutive : maison test de 94 m² qui cumule l’ensemble des équipements et services énergétiques de demain pour les usages domestiques (objets connectés, chauffage au sol, éclairage, recharge voiture, électroménager…) –> poêle à granulés, convecteurs, pompe à chaleur, batteries, panneau d’eau chaude thermodynamique, onduleur, panneaux solaires sur le toit…
- VERCORS (Vérification Réaliste du Confinement des Réacteurs) : bâtiment réacteur d’une centrale nucléaire à l’échelle 1/3 qui permet d’étudier en accéléré sur plusieurs décennies le comportement du béton et de la structure de l’enceinte interne d’un bâtiment réacteur, notamment son vieillissement, sa déformation et son étanchéité.
- Boucle Energie : réalisation d’études d’identification des mécanismes d’encrassement et de corrosion des générateurs de vapeur des centrales à eau pressurisée et développement de cinétiques de formation de dépôts dans différentes conditions de fonctionnement. Le laboratoire a réalisé une maquette de SMR (mini-EPR) pour tester les futurs systèmes.
- ESIEE Paris (Cité Descartes), membre de l’UGE, développe le projet « PRO-6PO » en créant sur sa plateforme « salle blanche » une ligne pilote préindustrielle pour la fabrication collective de micro-capteurs. Unique en IDF, cette ligne pilote offrira aux entreprises la possibilité de réaliser en un même lieu et sur les mêmes équipements leurs activités de R&D et de pré-industrialisation dans le domaine des micro et nano technologies, afin d’accélérer le transfert technologique et la mise sur le marché tout en réduisant les coûts de production. Ce projet a été soutenu dans le cadre de l’AAP SESAME Filières France 2030.
- Campus des métiers de l’aéronautique de Meaux : dans le cadre du projet de pôle de formation consacré aux métiers de l’aérien adossé au lycée Pierre de Coubertin, dont l’ouverture est prévue en septembre 2023, il est prévu la création d’un laboratoire de réalité virtuelle pour 2024.
Partenariats en cours avec le Département
Pôle de compétitivité francilien spécialisé dans les DeepTech (innovations de rupture), dont la mission est d’accompagner ses membres (grands groupes, ETI, PME, académiques…) à conclure des partenariats et accéder à des financements (3,5 milliards d’euros depuis sa création en 2005) au sein de 6 pôles technologiques : data science et intelligence artificielle, cybersécurité, infrastructure numérique et IoT, ingénierie numérique, optique et photonique (dont les technologies quantiques) et open source.
Événements
Big Data & AI
15 et 16 octobre 2024
250 exposants
Hello Tomorrow
(salon de la Deep Tech)
13 et 15 mars 2025
Remise de prix
Viva Technology
(Startup and Tech Event)
11-14 juin 2025
500 innovations
Salon des solutions et technologies
18 – 19 septembre 2024
300 exposants
60 conférences
Dispositifs de financements
nationaux ou régionaux
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