Warehouse or storage and shelves with cardboard boxes Industrial background

Filière Logistique

La logistique peut se définir comme un ensemble de moyens et d’outils pour permettre l’accès aux ressources. Elle regroupe l’ensemble des étapes, de l’amont (l’approvisionnement) jusque l’aval (la livraison d’un client) mais aussi l’ensemble des actions – conditionnement, manutention, transport, stockage et distribution.  

Une filière indispensable à la relance industrielle 

Fonction support de l’industrie par excellence, la logistique joue un rôle indispensable dans l’organisation du stockage et des flux de marchandises, porté par les secteurs dits traditionnels (grande distribution, industrie) mais également par le e-commerce en très forte croissance ces dernières années, qui entraîne des besoins de plus en plus importants en termes de foncier.  

Elle joue un rôle incontournable pour le bon fonctionnement des entreprises et des installations industrielles (ex. stockage de pièces détachées entrant dans le processus de production ou de produits élaborés à l’issue de ce processus). La filière logistique est d’autant plus nécessaire aujourd’hui pour accompagner le mouvement émergent de réindustrialisation plébiscitée par les pouvoirs publics, le déploiement d’une offre logistique adaptée étant en effet une condition du succès de la politique de relocalisation d’activités industrielles productives compte tenu du repositionnement des chaînes d’approvisionnement (et donc une hausse du besoin de stockage de produits intermédiaires ou finis) qu’induit cette politique. 

Face aux enjeux de réindustrialisation, la filière doit répondre au défi de la compétitivité en étant notamment totalement intégrée aux politiques publiques. 

La place prépondérante des entrepôts et des plateformes (+ 5 000 m²) pour l’industrie 

graph place preponderante des entrepots
Union TLF

Mais dont la dynamique est freinée par la problématique foncière 

La problématique foncière est de plus en prégnante, l’offre étant aujourd’hui inférieure à la demande. À l’exception des Hauts-de-France, ce recul de l’offre disponible est de plus en plus important, prioritairement en Ile-de-France (50% de l’offre se trouve aujourd’hui sur 10% du territoire francilien), confirmée par un taux de vacance très faible (3,9%) et des loyers en hausse de 8%. Or on estime que sous 5% de vacance, la situation est critique et ne permet pas aux entreprises d’entamer une stratégie de croissance sereine. La filière est particulièrement dynamique en Ile-de-France (375 000 emplois, soit 20 % de l’emploi au niveau national), avec une forte demande en immobilier logistique, notamment en périphérie des villes et en dehors de la petite couronne, pour répondre aux besoins de l’économie francilienne dans différentes filières (industrie, BTP, déchets, hôtellerie-restauration, e-commerce, grande distribution), phénomène amplifié par la crise sanitaire de 2020.  

Le taux de vacance par région 

Carte vacances
AFILOG

La filière est aussi confrontée à l’enjeu de la politique de sobriété foncière, la reprise de l’activité post-crise sanitaire devant s’inscrire dans une trajectoire de décarbonation du transport de marchandises mais également de celle fixée par la loi Climat et Résilience sur le Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Dans ce contexte, la filière doit repenser ses usages, notamment en Ile-de-France où 14 intercommunalités concentrent 80% du bâti logistique. 

L’enjeu de l’aménagement du territoire est tout aussi essentiel pour la filière. Outre renforcer la connaissance fine de la filière et de son fonctionnement, il y a un travail important d’animation locale pour faciliter l’implantation de cette activité et l’ensemble des aménagements nécessaires dans les zones stratégiques de la filière (sites de transports, sites multimodaux, etc.). 

csm carteSurfacesbati

La filière s’oriente ainsi de plus en plus vers un modèle qui s’inscrit dans un double objectif d’amélioration de la compétitivité de la chaîne logistique et de maîtrise de son impact environnemental (entrepôts 4.0, éco-conçus et sobres en carbone, digitalisation des chaînes logistiques…). Cette logique est poussée également par les aménageurs (EPA, SPL, SEM, opérateurs privés) en tant que planificateurs de projets de construction, à même d’orienter ces derniers vers davantage de densification et de verticalité, et de sensibiliser les donneurs d’ordre (élus locaux) pour adapter notamment les documents d’urbanisme et réhabiliter les friches pour y accueillir de l’activité logistique. Ainsi, plus qu’un modèle extensif, c’est un modèle intensif qui doit être prôné pour la filière. 

…Et par des tensions sur les recrutements

La filière de la logistique regroupe une diversité de métiers. Ainsi, près de 55% des métiers de la filière sont liés aux transports terrestres contre près de 40% pour les métiers de l’entreposage et les services auxiliaires de transports (les 5% restants étant des métiers du transport aérien et du transport fluvial).

Comme d’autres filières, la logistique connait de fortes difficultés de recrutement face aux besoins accus d’acheminement de marchandises, liés à l’essor continu du commerce en ligne notamment depuis la crise sanitaire. Mais ces difficultés de recrutement s’expliquent aussi par des conditions de travail difficiles (port de charges lourdes, position debout, etc.).

Outre les métiers du transport, les métiers de manutention, de conduite d’engin et de réception-préparation sont les plus en tension dans la filière logistique.

Une filière très présente en Ile-de-France et en Seine-et-Marne…. 

Représentant 375 000 emplois, soit 7 % de l’emploi salarié de la région, la filière logistique est particulièrement importante en Ile-de-France avec plus de 12 millions de m² d’entrepôts et de plateformes logistiques en 2021.  

Les entrepôts et les plateformes de 5 000 m² ou plus par région (2021) 

entrepots
Union TLF

La logistique francilienne prend plusieurs formes à l’échelle de l’Ile-de-France (source : Institut Paris Région) :

  • La « grande logistique » : entrepôts en périphérie de la métropole parisienne de plus de 10 hectares avec un rayonnement régional mais aussi national et européen 
  • Les entrepôts à vocation régionale : rayonnement principalement francilien (proximité de pôles multimodaux et des autoroutes) avec des surfaces foncières de 1 à 3 hectares 
  • Les sites logistiques urbains : implantés dans les zones urbaines plus denses, ce sont les centres de distribution et les hôtels logistiques. 
  • Les espaces logistiques de proximité : rayonnement ultra-local avec une livraison « douce » à l’échelle d’un quartier. 
caracteristiques des grands types
OFELIF

Les atouts du Département de Seine-et-Marne

Premier département logistique français (plus de 6,5 millions de m² d’entrepôts construits depuis 1975) et idéalement placé à proximité immédiate de la métropole parisienne, la Seine-et-Marne assoit son leadership logistique sur une offre multimodale combinant route, air, fer et fleuve. La filière est fortement créatrice d’emplois à l’échelle départementale (entre 50 000 et 70 000 emplois) et recrute dans divers corps de métiers ((préparateur de commandes, conducteur de marchandises sur longue distance, magasinier, etc.). 

Concentration des entrepôts et plateformes de logistique en Ile-de-France

Logistique carte IPR

Localisation 

Proximité au Grand Paris 

Positionnement stratégique sur la Seine amont et la Marne (mais dont le potentiel reste encore insuffisamment exploité) 

Maillage territorial

Un réseau routier important et de qualité  

4 des 6 grands axes terrestres de pénétration des flux d’Ile-de-France, qui correspondent à autant de « portes d’entrée logistiques » (le Nord avec l’A1, l’Est avec l’A4 et la RN4, le Sud-Est avec l’A6 et l’A5, et l’axe de rocade avec la Francilienne) 

5 grands pôles d’excellence logistique (Sénart, Roissy-CDG, Marne-la-Vallée, RN4, Petite Seine) 

Compétences formations 

Des pôles de formation/recherche importants (Campus Descartes, UGE, UPEC, IUT Sénart…)

Foncier

Des réserves foncières importantes

Preuve de l’attractivité de la Seine-et-Marne, l’enseigne Métro (1er fournisseur national destiné aux professionnels de la restauration) a inauguré en 2024 à Savigny-le-Temple une plateforme de 16 500 m² (louée à Prologis) pour un investissement de 9 millions d’euros. La plateforme est divisée en  cellules de quatre plages de températures (zones « frais », « sec », « fruits et légumes », « marée » et « surgelé »). Cette plateforme est la première du genre dédiée aux livraisons des clients ; sa zone de chalandise couvre la totalité de Paris, de l’Essonne et du Val de Marne et une partie des Yvelines, des Hauts-de-Seine et de la Seine-et-Marne (une seconde plateforme devrait voir le jour d’ici 2026 pour couvrir la totalité des départements franciliens ainsi que l’Oise). La plateforme devrait à terme atteindre 3 000 clients et assurer entre 700 et 1 000 livraisons par jour (soit plus de 300 000 commandes par an). Au quotidien, près de 50 salariés de l’entreprise Stef gèrent la réception, la gestion des stocks et les préparations de commandes et 20 salariés de Metro s’occupent de la gestion des approvisionnements (notamment les produits secs issus de la plateforme de Mitry-Mory), de la partie transports externalisés, la gestion des ventes et la relation commerciale. 

Les acteurs de la filière en Seine-et-Marne

Associations et organisations professionnelles

Etablissements d’enseignement
supérieur

Institutionnels

Entreprises

Les schémas de cohérence territoriale (SCOT) ou les plans locaux d’urbanisme/intercommunaux (PLU/PLUi) définissent les besoins en équipements, en aménagements de l’espace ou en développement économique d’une commune ou intercommunalité. En matière de logistique, les besoins en sites et en équipements peuvent aussi y être intégrés. Plus particulièrement, le PLU définit des plans de zonage (urbain, agricole, naturel, à urbaniser) et des règles peuvent être données à certaines destinations de constructions, voire à des sous-destinations depuis le décret du 28 décembre 2015 (si justification dans le rapport). Ainsi, les espaces de logistique urbaine ou de stock sont classés dans la sous-destination « entrepôts », facilitant ainsi l’intégration d’espaces logistiques de petite surface dans le tissu urbain. Il est aussi possible de définir des OAP (Orientation d’aménagement et de Programmation) dans les PLU afin de moderniser ou rénover des plateformes logistiques existantes. La réforme 2015 des PLU permet aussi de simplifier les démarches : 

  • le changement de sous-destination d’une construction à l’intérieur d’une même destination sans travaux à réaliser ne nécessite aucune autorisation d’urbanisme (en cas de travaux : une déclaration préalable ou un permis de construire sera requis). 
  • pour un changement de destination, si aucun travaux n’est nécessaire sur la structure du bâtiment, la déclaration préalable est suffisante (un permis de construire sera nécessaire pour des travaux importants).  

La filière logistique est soumise à d’importantes normes techniques, notamment les ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Ces normes ont longtemps été dictées pour les grandes implantations logistiques ; aujourd’hui, elles évoluent pour répondre aux nouvelles tendances. L’écosystème de la filière s’engage aussi en faveur d’une logistique plus durable par des labels et des certifications.  

La logistique fera par ailleurs l’objet d’orientations spécifiques dans le cadre du SDRIF-E qui devrait être voté à l’été 2024, avec le double défi d’optimiser les implantations logistiques tout en développant la multimodalité, via différents leviers d’actions :  

  • préservation des sites multimodaux et de leurs accès 
  • nouvelles grandes plateformes régionales uniquement sur les sites multimodaux 
  • intégration de la logistique urbaine dans les projets 
  • maillage en stations multi-énergies propres 
  • incitation aux innovations immobilières logistiques et mutualisation 
Proc administratives
Observatoire du Fret en IDF, IPR

La filière en chiffres 

En France

route

2 milliards

de tonnes de marchandises transportées en 2022

etablissements

150 000

établissements en France

employe

1,8 millions

d’emplois en France

camion

88% des flux

par voies routières

train

10% des flux

par voies ferroviaires

peniche

2% des flux

par voies fluviales

entrepot

+ 4 400

entrepôts et plateformes de 5 000 m² minimum en 2021

En Seine-et-Marne

superficie

6,5 millions

de m² en Seine-et-Marne

etablissements

+ 9 000

établissements en Seine-et-Marne

employe

50 000

d’emplois en Seine-et-Marne

camion

50€ / m²

en Seine-et-Marne

2020 : Lancement du CILOG (comité interministériel de la logistique)

Dans le cadre de sa politique de reconquête industrielle et dans la suite de la stratégie nationale « France Logistique 2025 », le Gouvernement a lancé en janvier 2020 un comité interministériel de la logistique (CILOG) qui a permis de définir, avec les associations représentatives du secteur, un plan d’action de 1,7 Mrds € destiné notamment à accompagner la décarbonation du transport de marchandises et la construction d’entrepôts compétitifs et efficaces sur le plan environnemental. Ce plan d’action comprend en particulier un volet relatif à l’immobilier logistique visant à simplifier et accélérer les installations industrielles sur le territoire et un volet relatif au développement durable des entrepôts logistiques.

2021 : un deuxième CILOG pour lancer le cycle des conférences régionales de la logistique

Le deuxième CILOG (octobre 2021) a permis de présenter la stratégie régionale pour une logistique urbaine durable et a été l’occasion de préciser les contours des conférences régionales de la logistique.

La conférence régionale logistique de de l’Ile-de-France (décembre 2021) a notamment marqué le lancement de la mise en œuvre du « Programme d’actions de l’État pour le fret et la logistique en Ile-de-France » et la constitution d’un observatoire régional du fret et de la logistique. (OFELIF – Institut Paris Région)

2022 : le troisième CILOG pour dévoiler les 8 objectifs de la stratégie nationale de la logistique

A l’occasion du troisième CILOG (décembre 2022), le Gouvernement a dévoilé 8 objectifs de la stratégie nationale logistique : une gouvernance structurée pour la filière logistique ; la mise en place de chaines logistiques pour reconquérir l’industrie française et européenne ; l’amélioration de la compétitivité dans l’optique de relocaliser les bassins de production à proximité des bassins de consommation ; l’accompagnement dans l’innovation ; l’augmentation de la part de transports plus écologiques ; l’accélération de la décarbonation du secteur routier ; le soutien aux solutions locales pour une logistique du dernier kilomètre plus durable.

2023 : un 4ème CILOG pour tirer le bilan des actions et présenter de nouvelles pistes de travail

Le 22 décembre 2023 s’est tenu le 4ème CILOG, avec des les pistes de travail à poursuivre en 2024 : la transition écologique (accentuer l’électrification des poids lourds, stratégie nationale fluviale), l’outillage de la gouvernance (scénario de référence de la demande de transports de marchandises, etc.), l’innovation, la logistique urbaine.

L’ensemble du document est à découvrir ici

L’objectif de cette mise à jour de la feuille de route est de replacer la logistique et les transports comme fonction essentielle pour les performances économiques nationales (industrie, commerces, agriculture, BTP, artisanat…). Pour cela, 3 objectifs sont identifiés (objectifs qui seront par la suite clarifier pour identifier des outils opérationnels) :

La logistique comme un levier de développement économique et de souveraineté pour la France

Les acteurs privés de la filière doivent faire des démarches pour renforcer l’attractivité et disposer des compétences nécessaires. La sphère publique soutiendra ces initiatives en proposant des outils pour maintenir un tissu économique performant et anticiper les transformations :

  • Outiller les décideurs publics et privés pour suivre, planifier et agir sur les chaînes logistiques, à toutes les échelles (local, national, international) ;
  • Veiller à la compétitivité du transport routier de marchandises français et à l’exercice d’une concurrence loyale ;
  • Soutenir l’attractivité et le développement des compétences tout en améliorant les conditions de travail ;
  • Préserver le rôle essentiel des entrées internationales de la France (ports, aéroports) et faciliter le passage des marchandises ;
  • Animer et structurer la politique d’innovation logistique et soutenir le développement d’une offre logistique innovante adaptée aux nouveaux besoins et aux nouveaux flux.

La logistique au service de la transition écologique

La filière est au cœur de la transition écologique, à la fois en travaillant à la réduction de son impact (10%  des émissions du CO2 en France) et en s’adaptant aux transformations économiques et environnementales de l’industrie. Plusieurs actions accompagnent ce deuxième axe :

  • Accroître la performance et la part des modes ferroviaires et fluviaux, notamment en facilitant les complémentarités entre modes et en mettant l’accent sur les grands axes et hinterlands portuaires ;
  • Soutenir le verdissement du fret en coordonnant les politiques financières, industrielles et énergétiques, et en levant les différents freins à l’électrification des flottes ;
  • Accompagner la diminution des impacts environnementaux des bâtiments logistiques ;
  • Associer l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique aux démarches de transition écologique, notamment de décarbonation et d’adaptation au changement climatique.

La logistique au service des territoires

La stratégie nationale de 2022 a donné à la filière les outils de gouvernance afin de réunir les acteurs publics et privés : les comités interministériels de la logistique (CILOG) au niveau national, les conférences régionales de logistique, les comités de liaison nationaux pour la logistique urbaine, etc. Pour poursuivre ce travail, des actions opérationnelles doivent être mises en place :

  • Poursuivre le renforcement de la gouvernance de la logistique, des associations territoriales et de la coopération public-privé à toutes les échelles (local, régional, national, international) ;
  • Faciliter la prise en compte de la logistique dans les documents de planification locale ;
  • Développer une stratégie foncière pour accroître la performance économique et environnementale de l’armature logistique française ;
  • Maîtriser la durée des procédures et renforcer la sécurité juridique des projets essentiels pour l’activité économique ;
  • Améliorer la numérisation de la réglementation locale.

Pour aller plus loin :

Le Bassin de la Seine concentre près de 45% du trafic fluvial national, soit en 2023 environ 20 millions de tonnes de marchandises transportées. Les principales filières du fret fluvial sont les conteneurs provenant du port du Havre notamment, les matériaux pour le BTP (cf. Fiche filière “Industrie des matériaux”), les produits agro-alimentaires, les déchets (vrac, conteneur, balles de papiers), les colis lourds ou encore la chimie.

Si l’eau est un mode de transports vertueux par rapport à d’autres (transports routiers par exemple), il y a un fort enjeu de décarbonation et de verdissement des bateaux. Le choix de l’énergie utilisée dans l’exploitation des bateaux prend tout son sens et s’analyse en prenant en compte l’ensemble des contraintes : le coût et la disponibilité, l’autonomie, les conditions de stockage de l’énergie. Le déploiement de solutions énergétiques alternatives est lié à la capacité des opérateurs à investir mais aussi au déploiement de stations d’avitaillement. Pour cela, il y a un fort enjeu territorial à développer des énergies en lien avec la proximité géographique de la ressource qui peut avoir un coût important (comme c’est le cas par exemple à l’heure actuelle de l’hydrogène). Les ports ont aussi un rôle majeur à jouer comme interface entre les industriels déjà présents et la profession batelière. Haropa Port passe par exemple des accords avec de grands énergéticiens (EDF, Air liquide…) afin de déployer des stations multi-énergies (GNL, GNV et hydrogène). En Seine-et-Marne notamment, H2O a un projet de station à Montereau-Fault-Yonne.

Pour accompagner le développement du transport fluvial, un prêt d’honneur fluvial a été lancé en 2022 par le réseau Initiative France, en lien avec VNF et le Ministère de la transition économique. Les deux associations représentants le réseau Initiative en Seine-et-Marne (Initiative Nord Seine-et-Marne et Initiative Melun Val de Seine & Sud Seine-et-Marne proposent ce prêt dans leur offre d’accompagnement depuis 2023.

Activite fluviale portuaire seine et marne
La logistique, fonction vitale – Institut Paris Région – 2018

En 2018, la Région Ile-de-France a voté le plan fret régional (avec une enveloppe de 50 millions d’euros sur 3 ans) afin de faire évoluer la filière avec le développement du mode fluvial et l’optimisation des flux routiers sur le territoire. 4 axes définissent ce plan Fret : aménagement ciblé des infrastructures, modernisation des flottes de véhicules, accompagnement des entreprises et des territoires vers une logistique plus vertueuse et animation/coordination des actions. Le financement de projets se concentrera sur l’optimisation des flux, l’usage de véhicules propres, le développement de nouveaux outils pour la connaissance des flux. 

L’acte 2 de la stratégie régionale pour le fret et la logistique, lancé en septembre 2022 pour la période 2022-2027, se voit doté d’une enveloppe de 115 millions d’euros pour : 

  • développer la connaissance du système logistique régional, à travers notamment le projet de construction d’un Observatoire régional du fret et de la logistique, en partenariat avec l’État et l’ensemble des acteurs publics et privés.  
  • Assurer les conditions de la décarbonation des activités logistiques (en soutenant la modernisation ou la création d’équipements et d’infrastructures de fret fluvial et en aidant les acteurs dans la mise en place de solutions de livraison urbaine fluviale) 
  • Répondre aux besoins d’implantation dans une approche de sobriété foncière (en assurant une intégration systématique des enjeux logistiques dans les projets d’aménagement) 
  • Valoriser l’écosystème régional fret et logistique par des actions de formations, de communication et d’animation d’actions collectives. 

La Région participe également à deux dispositifs des Voies Navigables de France (VNF) avec le plan d’aides au report modal et le plan d’aides à la modernisation et à l’innovation ainsi qu’au contrat de plan interrégional Etat-Région « Vallée de la Seine ». 

Les principaux éléments de la stratégie fret et logistique sont à retrouver ici

L’Institut Paris Région a étudié les perspectives pour le fret ferroviaire francilien en lien avec la stratégie nationale visant à doubler la part du transport en train en 2030 (soit un objectif de 18%).

En Ile-de-France, plus de 10 000 trains de marchandises en transit sont identifiés et la région profite d’une structure de son réseau en étoiles et une connexion aux principales liaisons nationales. Le fret ferroviaire n’a cessé de diminuer ces dernières années dans la région au profit des transports routiers et par voies navigables. Cependant, des hubs d’échanges ferroviaires restent observables, notamment en Seine-et-Marne autour de filières comme le BTP, la pétrochimie et dans une moindre mesure l’électroménager.

Malgré une apparente quantité de hubs franciliens du fret ferroviaire, de nombreux sites ont été fermés et les installations existantes sont pour la plupart à moderniser (un état qui se confirme plus généralement à l’échelle nationale). La progression du trafic de voyageurs franciliens (RER, Transilien, future liaison gare de l’est –Roissy Charles de Gaulle) complexifie également l’organisation du Fret de marchandises et les possibilités de trafic.

Fret ferrovaire

La volonté politique de relance du fret ferroviaire de marchandises n’est pas nouveau mais malgré les plans stratégiques, les effets ne sont pas à la hauteur de l’ambition et des initiatives lancées ont été parfois abandonnées ; par exemple, la navette de fret ferroviaire de nuit de Monoprix entre Combs-la Ville et Paris a été remplacée par des camions au gaz naturel.

L’évolution du fret ferroviaire passera sans doute par les chantiers intermodaux, à condition de privilégier la proximité aux plateformes logistiques. Des études de la DRIEAT et plus récemment le Schéma national du transport combiné ont identifié plusieurs sites en Ile-de-France à (re)développer d’ici 2032 (dont certains en Seine-et-Marne : Vaires et Montereau).  

L’étude complète est à retrouver ici : Quelles perspectives pour le fret ferroviaire francilien ? – Institut Paris Région

Événements

SiTL

1-3 avril 2025 Paris – Porte de Versailles 

+ 480 exposants 
+ 150 conférences 

Journee de la filiere transports de marchandises et logistique

Journée de la filière transports de marchandises et logistique 
novembre 2025

+ 200 personnes
Compte rendu JF 2024 

Dispositifs de financements
nationaux ou régionaux

Business finance and investment, Analyze economic growth charts for informed business finance decisions and financial decision making Stock Market report, Strategy, Data Collection, Forecasting

Vous portez un projet d’implantation en lien avec la filière logistique ? N’hésitez pas à consulter Seine-et-Marne Invest, la plateforme de référencement du foncier et immobilier d’entreprise en Seine-et-Marne, ou à nous contacter directement